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Cette machine, installée avec une grande simplicité de moyens, donna tous les résultats qu’on en attendait.

Les accumulateurs inventés par Alban, et dont l’aéroscaphe était muni, furent rechargés ; et l’on remplaça, à la satisfaction générale, l’éclairage à la chandelle de résine, par l’éclairage électrique.

Une petite ligne télégraphique relia même l’écluse à l’aéroscaphe, et permit d’utiliser, sans déplacement, le courant, pour tous les travaux intérieurs.

Les travaux de l’aéroscaphe reprirent avec une nouvelle activité, sans faire tort aux besognes journalières que nécessitait l’amélioration du confortable intérieur.

Depuis longtemps, Mme Ismérie se plaignait de manquer de savon. Elle avait essayé d’y suppléer à l’aide de cette argile grasse qu’emploient les fabricants de drap pour le nettoyage de leurs laines, et que l’on appelle encore, dans certains pays, terre à foulon.

Mais ce moyen était fort long, et surtout très insuffisant.

Alban avait bien, depuis longtemps, promis de fabriquer du savon ; mais, absorbé par des préoccupations plus graves, il remettait, de jour en jour, la réalisation de sa promesse.

Pourtant rien n’eût été plus facile.

– Le savon, expliquait Alban, n’est que de la potasse alliée à un corps gras ; il suffit donc de