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commencé par répondre patiemment à ses adversaires, en employant tour à tour mais sans succès, les trois seules langues qu’il parlât : l’anglais, le français, l’allemand.

Voyant l’inutilité de ses efforts, il avait ensuite proféré d’affreux jurons tudesques.

Enfin, pour empêcher la curée des malles, des valises et des sacs, qui, sur le dos des porteurs de toutes les nations, partaient tous dans des directions différentes, il avait songé à appliquer à ces enragés son infaillible méthode.

Cette fois la kinésithérapie fit merveille. Quelques coups de poings appliqués avec méthode, eurent vite fait de mettre à la raison les récalcitrants.

En quelques instants, l’honorable professeur eut récupéré tout son bagage.

Un large vide s’était fait autour de lui.

Ses adversaires se contentaient maintenant de lui crier leurs offres à distance, tout en le considérant avec un certain respect.

Yvon Bouldu et Jonathan avaient suivi l’exemple du professeur. Au bout de cinq minutes la place se trouvait libre.

Les voyageurs se firent alors conduire dans un hôtel français du faubourg de Péra qui leur avait été recommandé.

Cet établissement, qui réunissait à la fois les raffinements de la civilisation orientale et le confort de l’Occident, était entouré de jardins.

Des cours intérieures, ornées de colonnades de