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KARL VAN DER SCHOPPEN


ÉTUDIANT ÈS SCIENCES NATURELLES

Saint-Cloud (Seine).

Ces mots étaient tracés en superbe gothique, sur un vaste carton…

— Van der Schoppen, murmura le savant ; mais c’est le nom de ce médecin allemand qui soigne ses malades à coups de poing et qui a accompagné le docteur Rabican et M. Bouldu dans leur expédition en Asie centrale… Ce visiteur doit être son fils… Faites entrer, ajouta-t-il.

Un instant après, Pierre introduisait un adolescent au visage joufflu, aux grands yeux bleus, à qui sa redingote trop longue et son pantalon trop court achevaient de donner un air de gaucherie et de maladresse tout à fait caractéristiques.

Il tenait à la main un numéro du Figaro.

La physionomie de Karl revint à M. Lecormier, qui apprit avec joie que le jeune homme s’occupait d’entomologie et comptait au nombre de ses lecteurs assidus.

Il le fit asseoir, l’interrogea, lui montra la sauterelle messagère, et finalement lui conseilla de télégraphier à ses parents, s’il en était encore temps, le texte entier de la dépêche.

Karl prit congé de M. Lecormier enchanté de l’affabilité du savant qui lui avait fait promettre de revenir le voir.

En sortant, il courut au bureau de poste le plus proche et télégraphia à Tiflis, dans la province