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globe – c’est toujours cette même chaleur solaire, enfin rendue à la liberté après être demeurée inutile pendant des milliers de siècles, qui servirait à transformer l’eau de la chaudière en vapeur. C’est encore elle qui, par l’intermédiaire de la vapeur d’eau, pousserait le piston de la machine, et se changerait en énergie motrice, puis en puissance électrique, pour continuer, sans interruption, le cercle infini de ses transformations.

Enthousiasmé par ces explications, Ludovic se mit au travail avec ardeur.

Au-dessous du lac, à l’endroit où la pente du terrain était le plus rapide, une muraille de pierres sèches, qu’Alban fortifia d’un épais remblai de terre, fut construite de manière à barrer le cours de la rivière.

Mais l’ouvrage était à peine commencé qu’Alban s’aperçut que l’eau, s’infiltrant entre les pierres, et amollissant peu à peu la terre du remblai, menaçait de détruire rapidement son ouvrage.

Alban, qui pourtant était un chimiste distingué et un aéronaute de premier ordre, avait oublié une précaution que n’eût pas omise le moindre maître maçon.

Il importait de rendre imperméable la muraille intérieure de l’écluse. Cet obstacle, si minime en apparence, faillit arrêter l’entreprise, et décourager les constructeurs.

Il fallait trouver du mortier hydraulique.

Pour faire du mortier, il faut de la chaux, et pour faire de la chaux, de la pierre calcaire ; or,