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lignes de bateaux à vapeur, ou notre aéroscaphe.

— Et pour atterrir ? demanda Mme Ismérie. Que comptes-tu faire pour parer aux difficultés de la descente ?

— Nous atterrirons dans les meilleures conditions possibles… Du moment où les ailes et l’aérostat sont en bon état, nous ne courons aucune espèce de risque. D’ailleurs, nous avons encore, en magasin, assez d’air liquide, pour le chargement des fusées auxquelles nous avons dû de ne pas être écrasés, lors de notre chute sur ce plateau… Mais, ajouta l’aéronaute, ne perdons pas de temps en explications. Depuis longtemps, j’ai songé à tout cela. Vous pouvez vous en fier à moi.

Le travail fut repris avec une nouvelle fièvre.

L’aérostat fut porté, de l’atelier à l’endroit où se trouvait la Princesse des Airs.

Puis, on l’assujettit, à l’aide de longues perches, au-dessus de la plate-forme.

L’orifice inférieur de l’enveloppe fut mis en communication avec les appareils producteurs de « lévium ».

Bientôt, elle commença à se gonfler, et à se balancer au-dessus de la coque brillante.

Il faisait tout à fait nuit quand l’opération du gonflement fut terminée.

Une neige épaisse avait recommencé à tomber.

Les aéronautes étaient brisés de fatigue.

Déjà, les moteurs électriques ronflaient, avec