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Quant à Alban, il était dominé par l’idée fixe du départ.

— C’est bien heureux, dit-il pourtant, lorsqu’ils furent arrivés, que nos accumulateurs soient complètement chargés. Que serions-nous devenus maintenant que notre usine d’électricité est enterrée sous cent pieds de neige.

Après avoir mangé debout une tranche de viande froide, Alban commença immédiatement le montage des ailes.

Cette opération était des plus simples.

C’était, pour chaque aile, une demi-douzaine de boulons à river et rien de plus.

Pendant qu’Alban était ainsi occupé, Ludovic alla porter le repas de Mme Ismérie et d’Armandine, et les aider dans le raccommodage des déchirures de l’enveloppe.

Ce travail était terminé, lorsque Alban retourna chercher la seconde aile, qui fut mise en place avec autant de succès que la première.

La Princesse des Airs avait maintenant repris son aspect de monstre aérien.

Elle ne ressemblait plus, comme la veille, à la coque d’un navire naufragé dans les glaces.

On eût dit plutôt le cadavre de quelque géante chauve-souris, de l’époque antédiluvienne.

À midi, tout le monde prit un peu de repos, sauf Alban qui visita soigneusement les appareils, le magasin aux vivres, et s’assura que tout était en ordre.

Au moment où l’on allait se remettre en route