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nique et d’oxyde de carbone, nous avons ouvert une bonbonne d’air liquide.

Alban gardait le silence, comme brisé par les émotions terribles de cette journée.

— Je t’assure, ajouta Mme Ismérie, en serrant les mains de son mari entre les siennes, que nous n’avons pas eu peur un seul moment… Je comptais même tellement sur vous, ce soir, que j’ai fait cuire un morceau de yack beaucoup plus considérable que d’ordinaire ; car vous n’avez pas dû déjeuner, j’en suis sûre !

— Tiens, c’est vrai, s’écria Ludovic ; nous n’en avons même pas eu la pensée !

On dit que les émotions creusent.

C’est pour cela sans doute que Ludovic et Alban mangèrent comme de véritables ogres.

Il ne resta pas trace de l’aloyau ; et Mme Ismérie dut faire appel aux provisions de la glacière à air liquide, pour les rassasier complètement.

Toute la journée du lendemain fut employée au déblaiement de la neige.