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À son grand étonnement, le chien de garde n’aboya pas.

L’ajusteur Robertin, brisé de fatigue par le travail des jours précédents, n’entendit rien.

L’enfant put donc sans donner l’éveil, atteindre d’abord la passerelle à balustrade de cordages qui entourait la coque de l’aéroscaphe, et pousser ensuite la porte d’aluminium qui donnait accès dans l’intérieur de la salle commune.

Il pénétra, de là, dans la cabine où se trouvaient les couchettes, et se glissa sous l’une d’elles.

Il avait réfléchi que c’était là la meilleure cachette.

Alban irait, sans doute, fréquemment, dans la chambre des machines ; il pourrait avoir besoin d’un des objets empilés dans le magasin, à l’arrière. Les couchettes ne servant que la nuit, Ludovic espérait que personne ne viendrait le déranger dans son asile, pendant l’appareillage et le commencement de l’ascension.

Ludovic s’applaudissait de son idée, lorsqu’il crut entendre marcher, sur la plate-forme au-dessus de sa tête.

L’enfant, transi de peur, se raidit dans une immobilité absolue, et retint sa respiration.

Il écoutait de toutes ses oreilles.

La coque métallique de l’aéroscaphe, dans le silence de la nuit, transmettait les moindres bruits avec une incroyable netteté.

Ludovic, que son père avait habitué, de bonne