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tions de politesse, venait, maintenant, deux fois par semaine, à l’institut, prendre des nouvelles de Mme Rabican, dont le visage s’animait parfois d’un faible sourire, au récit des folies kinésithérapiques du professeur et de sa famille.

L’Allemand, excellent homme au fond, eût voulu réconcilier le docteur et M. Bouldu.

Mais ce dernier était intraitable, et d’autant plus entêté dans sa rancune, qu’il était persuadé d’avoir tort.

Au fond, l’irascible météorologiste eût été très heureux de trouver un biais, un moyen terme qui lui permît de reprendre ses anciennes relations, sans paraître avoir fait la moindre concession.

Néanmoins, il avait, ouvertement, donné la permission à Yvon, de rendre visite aux Rabican.

Le jeune homme usait largement de cette autorisation.

Il passait toutes ses soirées en compagnie d’Al-berte et de sa mère, auxquelles, dans la réclusion qu’elles s’étaient imposées, sa société était une précieuse consolation.

Au sujet de la disparition de Ludovic, Yvon partageait absolument l’opinion des gens du peuple, de ceux qui prétendaient que l’enfant était parti avec Alban dans l’aéroscaphe, et il était parvenu sans peine à inspirer la même croyance à Alberte.

Mme Rabican, seule, quand Yvon se hasardait