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– Je crains, dit-elle à Alberte, qu’il ne soit arrivé quelque malheur à Ludovic. Jamais il ne s’est rendu coupable d’un pareil retard. Il est trop docile et trop affectueux pour que son absence ne soit pas involontaire.

Alberte tenta de rassurer sa mère.

– Il a certainement oublié de nous prévenir, répondit-elle. Je suis persuadée qu’il est parti en excursion dans le bois, avec les jeunes Van der Schoppen, ou avec Yvon Bouldu.

Sans se ranger à cette opinion, vraisemblable pourtant, Mme Rabican sonna les domestiques, et les interrogea tous les uns après les autres.

Aucun d’entre eux n’avait aperçu Ludovic depuis la veille au soir.

Le concierge fût dépêché en hâte dans toutes les maisons où l’on croyait avoir des chances de trouver l’enfant.

Personne ne l’avait vu.

Vers six heures du soir, on était toujours sans nouvelles.

En apprenant ce qui se passait, le docteur, que sa femme, tout éplorée, vint interrompre au milieu d’une consultation, eut le pressentiment d’un malheur.

Il essaya de donner le change à sa propre angoisse, en réprimandant doucement Mme Rabican de sa promptitude à s’alarmer.

– Voilà bien du bruit, s’écria-t-il sur en ton de plaisanterie affecté, à cause d’un gamin qui est allé faire l’école buissonnière, qui a profité du