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est, dit Mme Rabican. Avec son amour pour l’aérostation, nul doute qu’il ne soit encore à discuter avec ses camarades, dans les environs du lieu de l’expérience… Nous ne l’avons pas aperçu de toute la matinée.

– C’est singulier, fit remarquer le docteur, tout entier à ses préoccupations, je ne l’ai pas, en effet, rencontré une seule fois, dans les groupes… Il est vrai que j’avais à répondre à tant de personnes, qu’il a très bien pu me coudoyer sans que j’y fasse attention.

Le docteur avait pour principe de laisser à ses enfants le plus de liberté possible.

Il agissait toujours sur eux par des conseils, plutôt que par des réprimandes.

Il n’éprouva donc, pour le moment, nulle inquiétude.

Mais, à la fin du déjeuner, quand on vit que l’enfant ne reparaissait pas, le docteur éprouva un peu de mauvaise humeur.

– Ludovic, pensait-il, a vraiment agi avec beaucoup de sans-gêne. Il eût pu, au moins, s’il désirait déjeuner avec un de ses camarades, en demander l’autorisation à sa mère ou m’avertir. Quand il rentrera, je lui ferai remarquer l’incorrection de sa conduite.

Deux heures après, l’enfant n’était pas revenu, le docteur commença à s’inquiéter.

Mme Rabican surtout, éprouva de grandes appréhensions.