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daient et disparaissaient, les uns après les autres, derrière la ligne de l’horizon.

Alban cita à l’enfant, pour le convaincre, plusieurs exemples de cette vitesse des aérostats, que l’on a reconnue être toujours égale à celle des courants atmosphériques dans lesquels ils sont plongés.

Un ballon, illuminé de verres de couleurs, lancé à Paris, le soir du sacre de l’empereur Napoléon Ier, vint atterrir à Rome, le lendemain matin.

Pendant le siège de Paris, des aéronautes furent portés, en quelques heures, jusqu’en Norvège…

Tout en racontant les anecdotes, du même genre, dont sa mémoire était amplement fournie, Alban s’était mis à l’œuvre.

Il croyait avoir trouvé un excellent moyen de ressouder les deux tronçons des verges d’acier.

Il monta sur la plate-forme, et ajusta, à l’endroit des cassures, une série de conducteurs électriques.

Il voulait, à l’aide des courants, très puissants, dont il disposait, faire rougir les tiges de métal, les fondre partiellement, de manière à ce qu’elles se soudassent par un simple rapprochement.

Par malheur, dans sa précipitation, Alban avait mal calculé la force du courant qu’il mettait en œuvre.