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rible M. Bouldu, dont les autres assistants s’écartaient prudemment.

Quelle ne fut pas la surprise de l’aéronaute, d’apercevoir à ses côtés Jonathan Alcott, dont un mauvais sourire plissait les lèvres minces.

– Vous avez vu, docteur, dit Alban… Ce maudit Yankee a eu l’impudence de venir nous braver ici !… C’est véritablement du cynisme. Mais, comment se fait-il qu’il ait pu pénétrer dans l’enceinte réservée !

– La faute vient de moi, répondit le docteur. J’ai cru devoir envoyer deux cartes à Bouldu ; mais je destinais la seconde à Yvon, qui est un camarade de mon fils, et non pas à ce maudit Américain.

– Cela n’a guère d’importance, interrompit Mme Ismérie. Je me réjouis même que M. Bouldu et son aide se trouvent ici. Ils auront la déception d’assister à notre triomphe…

– Ce pauvre Bouldu est capable de s’en faire mourir de colère, dit le docteur en souriant… Il gesticule comme un pantin, et sa face est aussi rouge qu’une pivoine. Je crains pour lui l’apoplexie.

– Votre conscience peut être en repos à ce sujet, répliqua Alban Molifer. Je vois arriver, là-bas, le professeur Van der Schoppen et sa belliqueuse famille. Si M. Bouldu se trouve mal, ils ne lui ménageront pas les coups de poing.

Les Van der Schoppen avaient revêtu, pour