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Mme Ismérie et sa fille avaient déjà revêtu la culotte de cycliste qu’elles avaient adoptée, comme plus commode pour les ascensions.

Elles étaient coiffées de casquettes blanches et plates à large visière, au-dessus desquelles on lisait : Princesse des Airs en lettres d’or.

– Je vois que mon équipage est au complet, dit Alban, qui lui-même se coiffa d’une casquette semblable et revêtit un veston de cuir, intérieurement doublé de fourrure.

Il jeta sur ses épaules un ample caban en étoffe imperméable, dont il avait éprouvé l’utilité dans la traversée des masses nuageuses, au cours de ses précédentes ascensions.

Il se chargea, en outre, de couvertures de voyage pour les deux femmes, prit à la main une petite valise. Puis, on se mit en marche.

– Je crois, dit Alban, que je puis fermer la porte à double tour… Nous voilà partis ; qui sait quand nous rentrerons ?

– Voilà qui ne me préoccupe guère, fit Arman-dine en haussant les épaules avec insouciance.

– Vous avez tort tous les deux, fit gravement remarquer Mme Ismérie. La Princesse des Airs étant vraiment dirigeable, peut revenir exactement, à la minute précise, au point d’où elle est partie. Nous rentrerons donc quand nous voudrons.

– Pour que notre expérience soit véritablement décisive répondit Alban, notre voyage