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Cependant, ces coûteuses expériences entamaient sa fortune.

Les dernières fermes, puis le parc durent être vendus.

Alban, réduit à la pauvreté, se trouva dans l’impossibilité d’entreprendre de nouveaux essais.

Il ne renonça pas, pour cela, aux ascensions.

Il s’était mis en rapport avec les principaux aéro-nautes français et étrangers.

Chaque fois qu’on devait lancer un ballon, il se proposait pour accompagner les ascensionnistes.

Comme on connaissait son expérience et son sang-froid, il n’essuyait guère de refus.

Dans les loisirs forcés que lui laissaient ses voyages aériens, il travaillait, avec acharnement, aux plans d’un dirigeable.

Quand il crut avoir trouvé la solution du problème, il risqua noblement, dans une suprême tentative, les derniers capitaux qui lui restaient.

La machine qu’il avait construite, le Florizel, eût certainement pu, par un temps calme, partir d’un point et y revenir, comme nos aéorostats militaires.

Malheureusement, Alban et le savant qui l’accompagnait furent pris par une rafale terrible.

Le ballon fut précipité dans la mer Baltique.