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De ce jour, avec une insouciante prodigalité, un parfait mépris de l’argent, il commença une série de coûteuses expériences.

Rien ne le rebuta.

Ses tentatives, mal dirigées, eurent d’abord un insuccès complet.

Plusieurs fois, il manqua de perdre la vie.

Un jour qu’il était parti de la cour du château de Florizel dans un ballon de son invention, l’aérostat, trop gonflé, fit explosion à une altitude de mille mètres.

Alban déploya son parachute.

Il eût sans doute atterri sans accident, si sa nacelle n’avait heurté violemment la cime d’un sapin.

Le choc fut épouvantable.

Alban fut lancé en dehors de la nacelle d’osier, et précipité dans le feuillage de l’arbre.

Il dégringola de branche en branche, et n’arriva à terre que meurtri et contusionné.

On le crut mort.

Des paysans le soignèrent pendant quinze jours.

Au bout de ce temps, il regagna son château, mal guéri, mais nullement découragé.

Une autre fois, il s’envola, à l’aide d’un appareil qu’il avait imaginé, par l’une des fenêtres du château.

Il fit une chute, à peine amortie par les ailes qu’il s’était adaptées aux épaules, et se démit un pied.