Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

La Hollande, la Belgique et le nord de la France doivent leur prospérité à cette alliance de deux éléments en apparence inconciliables.

Le père d’Alban, le vieux vicomte La Hardye, descendait directement d’un gentilhomme espagnol qui avait accompagné Pizarre lors de la conquête du Mexique.

Son fils avait été envoyé en Flandre par Charles Quint à la suite du duc d’Albe, et pourvu d’un fief considérable, récompense d’une victoire partielle remportée sur la démocratie flamande, en révolte contre l’autocrate espagnol.

Avec le temps, les Florizel ne s’étaient pas enrichis.

Un ancêtre d’Alban, armateur à Dunkerque, avait commencé la ruine de la maison.

Les navires qu’il possédait avaient été capturés par des corsaires anglais, à l’époque de la Révolution.

Le père d’Alban, que son orgueil et son insouciance tinrent éloigné des intrigues de la cour de Louis-Philippe, avait accentué encore le désastre de la maison.

Sans vouloir, avec son tempérament d’Espagnol, tenir compte des progrès déjà considérables de la science moderne, il s’était occupé d’alchimie, essayant de réaliser à la lettre les fantastiques expériences de Bombaste Paracelse, d’Albert Le Grand, de Raymond Lulle et de Van Helmont.

Une à une il avait dû vendre, pour acheter des