qui lui-même en a fait l’observation de concert avec le docteur Rigodin, inocula la matière claire, limpide et abondante qui s’écoulait des membres de ce cheval, à un grand nombre d’enfants. Il en inocula un nombre à peu près égal avec du vrai vaccin, avec du virus provenant des pustules du palefrenier, et à sa grande satisfaction les trois espèces de virus, ou du moins de trois sources différentes, produisirent absolument les mêmes effets, c’est-à-dire le développement de très belles pustules qui donnèrent un pouvoir réfractaire à ceux qui les avaient contractées ; ce que prouvèrent les inoculations faites ensuite avec du vrai vaccin.
En 1829, Berlin eut à souffrir d’une véritable épizootie d’eaux-aux-jambes. M. Hertwig et dix de ses élèves, soit en donnant des soins aux animaux qui en étaient atteints, soit de toute autre manière, reçurent sur les mains de la sérosité provenant de l’affection. Au bout de sept ou huit jours, les professeurs et les élèves furent sous l’influence de la fièvre, eurent tous un grand malaise, et chez tous se formèrent sur les mains des pustules noirâtres qui, vers le troisième jour, s’étaient changées en ulcères. Sur les dix élèves, deux seulement n’avaient pas été vaccinés et présentaient, à côté des ulcères, des pustules d’une ressemblance parfaite avec celles de la vaccine ; il est à regretter que l’expérience ne soit pas venue en démontrer l’identité.
Dans trois circonstances différentes, Cazenave et Schedel ont vu se développer des pustules vaccinales sur les mains de cochers employés à soigner des chevaux atteints d’eaux-aux-jambes. M. Biot paraît, lui aussi, avoir observé un cas semblable.