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ARTS ET COMMERCE.

Les Algonquins vivant dans le voisinage des demi-civilisés réalisent quelques progrès qui ne sont pas toujours des imitations. Par exemple, tandis que les plus grands chefs ne commandent qu’aux bonnes volontés, celui des Miamis, espèce de souverain, s’entoure de gardes et dicte des lois[1]. Par son autorité et son ingénieuse initiative, l’Outaouais Pontiac reste sans égal parmi les Indiens.

D’ordinaire ils imitent, mais dépassent quelquefois leurs modèles. Les Outaouais primitivement lâches et grossiers, deviennent, en imitant les Hurons, un nation intelligente et des plus redoutable.[2]

Les Mantouechs passent pour « les plus grands guerriers de toute l’Amérique Septentrionale »[3]. Les Kichésipirinis de l’île des Allumettes s’ingénient de prélever des droits de péage sur ceux qui passent par la rivière des Outaouais et réclament ainsi un privilège de peuple sédentaire, sans cesser d’être chasseurs vagabonds si ce n’est pendant la saison des voyages.

Les plus méridionaux apprennent, des Confédérés et des Hurons, à cultiver la terre et à fortifier leurs villages. Quant à leurs autres industries, les Al-

  1. De la Potherie : « Hist. de l’Amer. Sep. », p. 110.
  2. De la Potherie : « Hist. de l’Amer. Sep. », t. II, p. 66.
  3. De la Potherie ; « Hist. de l’Amér. Sep. », t. II, 81.