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AVANT-PROPOS

La race huronne-iroquoise et la race algonquine. comprenaient deux grandes familles de tribus et se partageaient, à l’époque de la découverte du Canada, tout l’Est de l’Amérique Septentrionale : de la Virginie à la baie d’Hudson et des rivages de l’Atlantique à ceux du Mississipi.

Tous ces Indiens plus ou moins sauvages, possédaient en commun certaines coutumes que Ferland a décrites dans son histoire. Ils se ressemblaient aussi par la mentalité. Ingénieusement superstitieux et tenus par l’ignorance dans une forêt de mystères, ils avaient tous une tendance à voir des esprits dans les forces occultes de la nature et à créer du merveilleux. De là leurs folk-lores si richement nourris de croyances naïves et de fictions.

Grands enfants enthousiastes, ils trouvaient un plaisir extrême à raconter ou à chanter, avec accompagnement de danse, tout ce dont leur âme vivait.

Ils avaient des rondes pour célébrer le retour des saisons ; invoquer les esprits ; préparer la pêche, la chasse et la guerre ; pour pleurer les défunts et rappeler le souvenir des ancêtres. Ils avaient des chants pour mourir au poteau du supplice.

Nonobstant ces traits communs, les Hurons-Iro-