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grands avant le création de l’homme, que celui-ci n’aurait pu réussir à s’en défendre.

Glouskap a tué son frère Malsum, l’Esprit du Mal, le fameux Winpé et d’autres sorciers encore. Enfin, il a tant humilié la sorcière Poujinkouesse qu’elle s’est changée en maringouin, et cela uniquement pour se venger, car elle est devenue, grâce à cette métamorphose, la mère d’une engeance persécutrice des hommes que protège son puissant ennemi.

C.-G. Leland a trouvé de nombreuses ressemblances et même des identités entre les légendes abénaquises et la mythologie Scandinave telle que reflétée par les Eddas ; mais cette parenté ne se trouvant que chez les Algonquins de l’Est, ne peut être attribuée qu’à leurs rapports avec les Esquimaux dont les croyances ont un fond commun avec celles des peuples du Nord. À leur tour, les restes de tribus abénaquises assimilées par la Ligue, ont considérablement métissé le folk-lore iroquois. De là les confusions qu’on trouve dans l’histoire légendaire des Cinq-Nations par le Tuscarora Kussick, qui attribue au suprême Taronhiawagon une partie des exploits de Glouskap, le demi-dieu magicien.

Finissons par les chants : les vers n’en sont pas mesurés exactement ; mais, ainsi que dans nos chansonnettes populaires, on arrive à la cadence en atro-