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PLEINE BRETAGNE

demain, vous parler par exemple, des rochers de Penmarch battus par la mer dont l’aspect est si saisissant, qu’après avoir vu les choses les plus émouvantes, on en est cependant tout remué ; de toutes sortes de vieux manoirs féodaux, d’édifices anciens, de la cathédrale de Nantes qui remonte à une époque reculée.

« L’an mil quatre cent trente-quatre,
» À my-avril, sans moult rabattre,
» Au portail de cette église
» Fut la première pierre assise. »

Là, est le magnifique mausolée que la reine Anne fit construire pour son père, François II, dernier duc de Bretagne.

Il fut ouvert le 16 octobre 1727, deux siècles après que les derniers souverains de la Bretagne y avaient été inhumés, on trouva entre deux cercueils une boite d’or contenant un peu de cendres ; on y lisait :

En ce petit vaisseau de fin or pur et munde
Repose un plus grand cœur que oncques dame n’eut au monde
Anne fut le nom d’elle, en France, deux fois Royne,
Duchesse des Bretons royale et souveraine…

Dispensez-moi du reste, je ne me souviens plus !

— On ne peut avoir de meilleure excuse.

— Il est tard ; mais je peux d’un mot vous donner une idée de Nantes rien que par cette parole de Henri IV à la vue du château