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SERGENT !

inouïe, ils finirent par avoir le dessus. Un monument fut érigé dans ce lieu pour perpétuer la mémoire de ce fait d’armes ; ayant été détruit, on en éleva un autre qui portait ces mots.

« Ici, le 27 mars, 1351, trente Bretons, dont les noms suivent, combattirent pour la défense du pauvre, du laboureur, de l’artisan et vainquirent des étrangers que de funestes divisions avaient amenés sur le sol de la Patrie.

» Postérité bretonne, imitez vos ancêtres. »

— C’est beau !

— Vous avez entendu parler du château des Rochers, près Vitré, il a été longtemps habité par Mme de Sévigné ; on montre encore le cabinet où elle écrivait à sa fille ces lettres qui ont fait sa réputation.

À quelque distance est le château non moins célèbre de la Verrière dont le maître fut Gille de Retz, plus connu sous le nom de Barbe-Bleue. Une petite salle tapissée de lierre s’y voit encore, sept arbres verts y ont été plantés, dit-on, en souvenir de ses victimes.

— On prétend qu’on nous enverra faire un tour à Brest.

— Alors, je vous laisse le plaisir d’admirer sa superbe rade, assez spacieuse pour contenir toute la marine du monde. Les descriptions sont utiles seulement pour ceux qui ne peuvent voir de leurs yeux.

— Vous n’avez plus rien de curieux à nous dire sur la Bretagne ?

— Je pourrais, mes amis, raconter jusqu’à