L’aspect du village était repoussant de malpropreté ; les maisons me parurent dignes d’abriter d’autres êtres que des créatures humaines ; néanmoins, je me mis à la recherche de mon hôte, ayant absolument besoin d’un abri, quel qu’il fût, après les longues fatigues de la route.
J’interpellai plusieurs des braves gens passant près de moi :
— Hé ! l’ami, où donc est la maison du père Kerkillac ?
Le bon paysan secoua la tête de droite à gauche.
— Nentenquet ! répondit-il.
Je réitrai ma question : Où donc est la maison du…
— Nentenquet !
Voyant qu’il n’y avait aucun renseignement à tirer du bonhomme, je continuai mon chemin.
Une vieille femme vint vers moi :
— Bonne mère, où demeure le père Kerkillac ?
— Nentenquet ! fit-elle en levant les épaules.
— Ah ! ça, me dis-je, c’est curieux ! ne pourrais-je pas arriver à mon logement ? Avec leur sempiternel « nentenquet » que devenir ? un gros garçon joufflu m’interrompit en se heurtant à moi au tournant d’une maison ; à la vue de l’uniforme militaire, il parut saisi d’admiration.
Voici mon affaire, pensai-je, le gamin va me conduire.
— Dis donc, petit, tu connais la maison du père Kerkillac ?