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SERGENT !

Ces folles parties de plaisir ne nuisent pas à l’industrie des Ardennes, on y voit des fabriques nombreuses, des usines ; à Fumay se trouve une des meilleures mines d’ardoises de France.

Il faut pénétrer dans le sol à une profondeur effrayante pour en tirer l’ardoise. Des ouvriers qui voient rarement la lumière du soleil sont ensevelis dans les entrailles de la terre et travaillent à en détacher des blocs ; d’autres prennent ces blocs sur leur dos et les montent, haletants, péniblement courbés sous leur énorme charge ; des enfants pâles et chétifs partagent ce dur labeur. Mais, depuis que j’ai vu ces choses, de grandes améliorations ont dû être faites dans le sort de ces malheureux.

L’industrie n’est pas seule en honneur dans les Ardennes ; on cite un grand nombre de noms illustres dans les lettres, dans les sciences et dans les arts ; d’hommes célèbres par leur bravoure OÙ leurs vertus, nés dans ce département.

Vers 1835, c’était, d’après la statistique, un de ceux qui avaient fourni le plus grand nombre d’élèves à l’École polytechnique, établissement fondé d’après l’École du génie de Mézières.