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CHAPITRE XIII.

Le collège d’Évreux.

Le lendemain le facteur m’apporta une lettre, c’était de mon bon cousin Pierre ; il me donnait des nouvelles du pays. J’en fus si heureux que les larmes me vinrent aux yeux lorsque je lus ce qui suit :

« Mon cher camarade,

» Je commence par te donner des nouvelles d’un chacun, à seule fin de te tranquilliser sur la santé des particuliers du pays.

» Ton père et ta mère ont toujours bon pied, bon œil, comme dit c’t’autre ; pour Mathurine et le père Lascience, je te dirai qu’ils se font vieux, les pauvres anciens et que, si tu tardes à revenir, il est quasiment sûr qu’ils n’ouvriront pas les yeux pour te voir. Mais on se souviendra d’eux dans la commune, rapport qu’ils y tiennent plus de place que d’aucuns, soit dit sans offenser personne.