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LA MÈRE KAKÉSEC

Cherche à fuir de sa prison ;
Pendant qu’elle désespère,
Ô mystère !
Qui surpasse la raison,

Son blanc bonnet de dentelles
Dont les ailes
Semblent celles d’un oiseau,
D’un bel oiseau qui s’agite
Et veut vite
Retourner à son ormeau.

Prend une couleur étrange
Et se change
En un fin duvet soyeux ;
Le corset de velours reste,
Et le reste
Se moire aux rayons des cieux…

Le méchant pourtant approche,
Le reproche
Et le courroux dans les yeux ;
Son falot luit sur la paille…
Il se raille
Du faible et du malheureux !

« Tu vas mourir… je t’assure,
» Créature,
» Je sais toujours me venger… »
Yvonne, vois donc, ma fille,
Ce qui brille
Au milieu du grand verger…

Soudain, un oiseau s’envole
La parole
Manque au félon chevalier.
C’est une cane sauvage,
Au plumage
D’un éclat tout singulier.