Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE IX.
La mère Kakésec.
Nous avions été envoyée pour quelques jours dans le village de Kornouëf ; mon fourrier arriva et me dit :
— Major, vous qui êtes curieux des histoires du pays, venez donc ce soir où je loge, vous y entendrez des histoires tout-à-fait drôles !
— Dans quel genre ?
— Ce qu’ils appellent des nozvezious et que nous nommerions contes. On vous en dira de toutes les façons ; car la mère Kakésec a la langue bien affilée.
— J’irai, comptez sur moi.
— Alors, à ce soir !
— À ce soir.
Je me rendis à l’invitation du fourrier mon introducteur, et je pris place à la veillée.
— Salut bien ! monsieur le militaire ; il paraît que vous désirez entendre un conte de chez nous ! Vous êtes le bienvenu !
Les jeunes filles tournaient leur fuseau d’une