Toi, Empire, qui portes au front la marque d’une éternelle infamie, que t’a servi de ramper dans la boue sanglante ? La République, que jadis tu as poignardée, s’est levée de son cercueil et t’a dit : « C’est encore moi ! va-t’en ! ».
Toi qui, à main armée, es venu demander la France où la vie, qui as mis des peuples face à face pour en faire d’implacables ennemis, regarde, la République se penche vers eux et dit :
« Liberté ! fraternité ! »
Et les fils de la République ont dit à tous les cœurs français :
« Aimons-nous, unissons-nous, pour que la grande régénération commence !
« Aimons-nous, unissons-nous, pour que le jour de la vérité se lève !
« Aimons-nous, unissons-nous, pour que nos enfants aient une patrie ! »
En vérité, en vérité, je vous le dis, le salut de la France n’est point dans les mains de tel prince à l’affût d’un royaume, mais dans l’énergie, la sagesse et le dévouement des cœurs républicains.