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Mais peut-être vous dites en votre cœur : « La Bible seule a parlé, et vous ne croyez pas que l’histoire du monde est pleine de tels faits… »

Valeureux fils de Sparte ! frères de Léonidas ! éveillez-vous un instant ! Sortez de votre glorieuse poussière ! Apprenez-nous à quelle source vous avez puisé et votre sublime courage, et vos éminentes vertus !… Parlez, dites-nous si c’est seulement dans les sages lois de Lycurgue et si vous ne devez rien au cœur énergique de vos vaillantes mères ?

Lorsque ta noble main, ô Périclès, dirigeait la grande république d’Athènes, quel ami partageait tes travaux et soutenait ton grand cœur ?

Quelle muse t’enseigna l’éloquence, toi qui calmas les colères du peuple et sus le maintenir tant d’années rien que par l’ascendant de ta parole ?

Est-ce la divine Euterpè qui t’inspira un si vif amour des arts que d’immortels chefs-d’œuvre naquirent à l’ombre de ta protection ?

Ton siècle illustre n’est-il donc que le siècle de Périclès, quand tes mânes tressaillent encore au nom glorieux d’Aspasie ?…

Et toi, fière cité, patrie des Gracques et des Fabius,