« Quand tu auras franchi un seuil hospitalier, quand tu réchaufferas ton corps épuisé à la flamme bienfaisante d’un foyer ami, je t’indiquerai le chemin qui y conduit. » Ne traiteraient-ils pas de railleur insensé et cruel celui qui parlerait ainsi ? — Et pourtant font-ils autre chose ? Vouloir l’effet avant la cause, c’est vouloir cette chose absurde : la créature avant le créateur ; c’est vouloir que d’une série d’actes naisse le principe ; quand, au contraire, le principe engendre les actes.
Le principe, c’est la source ; l’acte, c’est le flot qui en découle.
L’effet ou l’acte n’influe pas sur le principe ; mais, le principe créant l’effet, celui-ci sera pernicieux si le principe est corrupteur, salutaire si le principe est moralisateur.
D’où il suit que, voulant obtenir tels effets, il faut que tels principes soient.
L’Empire a passé, il a soufflé sur tout ce qui est grand, noble et beau ; il a produit la cupidité, l’égoïsme et la dépravation, étant un principe corrupteur.
Établissez vraiment la République, elle réveillera l’enthousiasme, ce rayonnement de l’âme ; l’amour de la famille, cet épanouissement du cœur ; le patriotisme,