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année sur les rives de la Baie d’Hudson et sur la frontière du Mexique. Si le courage n’avait pas manqué à ses compagnons, il aurait atteint l’océan Pacifique. Forcé de rebrousser chemin, il entreprend la découverte de la côte ouest américaine, se rend au sud du Dakota et y érige le fort Pierre, aujourd’hui capitale de l’état. S’estimant rendu au terme le plus éloigné de ses courses, (à quelque 6,000 milles des Trois-Rivières) il laisse, sous une pyramide de cailloux, une plaque de plomb portant cette fière inscription : POSÉE PAR LE CHEVALIER de la VÉRENDRYE, LE 30 MARS 1743. Des enfants, au cours de leurs jeux, trouvèrent cette plaque le 16 février 1913.

L. LE JEUNE, O.M.I., Dictionnaire général de biographie.
E. BRETON, O.M.I., Cap-de-la-Madeleine, cité mystique de Marie, Préf.
MATABISKEGA
Matabiskega (on arrive à l’eau par un marécage) Cris, tête-de-boule.
Racines : Matabi : aller vers l’eau ; skeg : marais.

Matabiskéga est un lac de la rivière Manawan, affluent de la rivière Saint-Maurice. Ce lac est remarquable par ses îlots flottants. Ça cause une impression étrange de voir venir vers soi des îlots avec leurs petits arbres agités par le vent. Pendant la mission que je donnais au cours de l’été, une terrible tempête arracha toutes les tentes, emporta les canots et le toit de ma demeure. Quand la pluie eut cessé, ce fut des cris, des exclamations en voyant au milieu du lac une île nouvelle d’un arpent de longueur. De temps immémorial cette île flottante s’était échouée au rivage, la tempête venait de la pousser au large.

Le lac s’est enrichi d’un village indien, d’une magnifique chapelle, de deux écoles, d’une scierie et d’un magasin de la Baie d’Hudson,

MATACHEWAN
Matachewan pour matadjiwan (rencontre des courants) Cris, tête-de-boule.
Racines : Mata : rencontre, union ; djiwan : courant.

Mission indienne desservie par les Pères Jésuites dans le diocèse du Sault Ste-Marie, Ontario.

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