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KONDIARONK

Kondiaronk, appelé le Rat, célèbre chef huron de Michillimakinac, après avoir causé beaucoup d’ennuis aux habitants de la colonie, se réconcilia avec les Français et contribua grandement au traité de 1701, lequel termina la guerre iroquoise. Brave, prudent, d’une éloquence irrésistible, il n’avait d’indien que le nom. Selon Charlevoix, personne peut-être n’eut plus d’esprit que lui. Il mourut à l’Hôtel-Dieu de Montréal, en 1701.

KONKWE
Konkwe (la femme jalouse) Algonquin.
Racines : Kon donne l’idée de jalousie ; kwe : suffixe, féminin.

Konkwe est le nom d’un chemin qui traverse la Réserve indienne de Maniwaki dans toute sa longueur et atteint la rivière de l’Aigle. Les jalouses ne sont pas toutes sur ce chemin, il est trop court pour leur nombre.

KOUCHIBOUGUAC
Kouchibouguac (Grande rivière en cette direction) Micmac.
Racines : Kouchi pour kitci : grand.

Kouchibouguac est une rivière du Nouveau-Brunswick et une mission desservie par la paroisse de Saint-Louis des Français.

Kouchibouguac s’écrit de différentes manières. On lit aux registres de la paroisse Saint-Louis que le missionnaire François Norbert Blanchette, plus tard évêque d’Orégon, a baptisé en 1824 des enfants dont les familles habitaient Pigibougouack.

Mgr Blanchette dessina une échelle chronologique pour l’instruction religieuse des pauvres Indiens de son diocèse. Un vieux païen redoutait tellement la prière qu’il n’osait regarder cette échelle. « Je crains, disait-il, la puissance magique de ce morceau de papier ». Un auteur protestant la décrit ainsi : « Une longue feuille sur laquelle sont marqués les principaux événements racontés dans l’Écriture depuis la création du monde jusqu’à la fondation de l’Église et le développement de l’Église de Rome jusqu’à nos jours. » L’avantage de ce système, c’est qu’il condense une foule de renseignements religieux dans les limites les plus restreintes.

Rapport de juillet 1845, p. 91.
A.-G. MORICE, Hist. l’Église cath. dans l’Ouest canadien. V. I, p. 261 ; V. III, p. 222.
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