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KENNEBECASIS
Kennebecasis pour kénébikochich (le petit kennebec ou petit serpent).
Racines : Kinebik : serpent-couleuvre ; chich : le diminutif.

Kennebecasis est le nom d’un cours d’eau du Nouveau-Brunswick qui se jette dans la rivière Saint-Jean.

KENOGAMI
Kénogami pour kinokami (le lac long) Cris, montagnais.
Racines : Kino : long ; kami : étendue d’eau, lac.

Plusieurs lacs portent ce nom. Ici je parle de celui du comté de Chicoutimi. Le relèvement de son niveau, pour fins industrielles en 1924, amena la disparition de la paroisse de St-Cyriac et le déplacement de la route Chicoutimi-Lac-St-Jean ; ce qui eut pour effet de jeter le lac Kénogami dans l’isolement, en marge de la circulation. On trouve dans ce lac des éperlans, prisonniers des terres, qui passent leur vie en eau douce. Leur chair serait plus délicate encore que celle de leurs congénères marins.

Histoire du Saguenay, p. 7 et 249.
Claude Melançon : L’Action Catholique, 23 février 1947.
KESAGAMI
Késagami pour Kijagami (le lac chaud) Cris, algonquin.
Racines : Kij : renferme l’idée de chaleur, gami : lac, étendue d’eau.

C’est le nom d’un lac de la province d’Ontario.

KIAMIKA
Kiamika, pour kickiamika (abrupt, coupé jusqu’au dessous de l’eau) Algonquin.
Racines : Kicki : coupé, abrupt ; amik : au dessous de l’eau.

C’est le nom d’un lac, dans le comté de Labelle, Québec. On y remarque une longue pointe de terre se terminant par une pente abrupte allant jusqu’au fond de l’onde. Ce phénomène explique son nom.

Une paroisse du diocèse de Mont-Laurier s’appelle Kiamika.

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