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KA MINISTIQUIA
Ka ministiquia (la rivière de l’île ou des îles) Cris, algonquin.
Racines : Ministik : île ; weyaw : rivière.

Cette rivière se décharge dans le lac Supérieur, en Ontario. L’histoire parle souvent de Ka ministiquia. Les découvreurs et les premiers missionnaires de l’Ouest suivirent cette rivière. En 1717, Zacharie Robutel de la Noue, Canadien-français qui s’était, en 1680, battu contre les Anglais de la Baie d’Hudson, bâtit à Ka ministiquia, sur la rive occidentale du lac Supérieur, un poste qui devait être l’embryon du fameux Fort William des années subséquentes.

KAMLOOPS
Kamloops (champs des loups).

D’aucuns prétendent que ce mot signifie « Le Point de réunion des eaux de deux rivières. » (Les branches sud et nord de la rivière Thompson). Les autorités locales ont accepté cette version. J’ai consulté deux spécialistes en langue indienne et chacun apporte une opinion différente.

Le Père LeJeune, o.m.i. (déjà cité au mot DENE) soutient que le mot Kamloops n’a aucun rapport avec la langue indienne. De son côté le père Sutherland o.m.i. autrefois en charge de cette mission, se rallie à la première traduction. Il écrit « C’est probablement un mot indien de la langue Okanogan.  » Il reste sûr que le premier arrivant, un Canadien français au service de la Hudson Bay, a décrit Kamloops comme une région infestée de loups. (Champ des loups).

Kamloops, ville de 9,000 habitants, au centre des Montagnes Rocheuses, en Colombie.

KAMOURASKA
Kamouraska (étendue de foin, joncs) Micmac.
Racines : Kamou : étendue ; askaw : foin, joncs.

Kamouraska est le nom d’un comté et d’une paroisse du diocèse de Ste-Anne de la Pocatière, sur la rive sud du St-Laurent.

Joseph Norbert Provencher, né à Nicolet, était curé de Kamouraska quand Mgr Plessis lui confia la direction de la lointaine mission de la rivière Rouge (Manitoba). C’était, dans les circonstances, une offre peu alléchante, car partout au Canada on parlait des atrocités commises dans ces régions. L’abbé Provencher ignorait les lan-

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