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KAKAWIS

Kakawis (place où il y a beaucoup de baies, champs de bleuets, de fraises, etc.)

Kakawis, au diocèse de Victoria en Colombie, est une résidence des pères Oblats qui desservent en outre les missions de Ucluclet, Barnsfield, Clo-oose, Ahousat et six autres postes.

KAKGAMA
Kakgama pour Kakwagama ou Kakogama (le lac porc-épic) Algonquin, Cris, tête-de-boule.
Racines : Kak : porc-épic ; gama : lac, étendue d’eau.

Plusieurs lacs portent ce nom. Le porc-épic est un mammifère rongeur dont le corps est armé de piquants et dont la chair est comestible. Il se tient dans les fentes des rochers, il grimpe dans les bouleaux, les merisiers, les pins et les épinettes rouges, pour en manger l’écorce. Son poil long de trois pouces est dangereux ; il entre dans les chairs, s’y enfonce et passe à travers, s’il n’est pas arrêté par les os.

Un Indien me disait : « Le poil de cet animal a une force de pénétration qui le fait entrer toujours plus profondément dans les chairs, même le poil tombé depuis plusieurs jours reste dangereux, car il est vivant. » Autrefois, les Indiens avaient l’habitude, quand ils avaient un mal d’yeux, de se piquer un poil de porc-épic au bas de l’oreille.

Les indiennes teignent les poils du porc-épic et en font des fleurs et autres dessins sur les souliers, mitaines et gilets.

KAKIBONGA
Kakibonga pour kakibanka (bouché par le sable) Algonquin.
Racines : kaki : bouché, fermé ; anga : sable ; en composition avec un mot, suffixe.

Les vagues du lac Kakibonga ont élevé, à l’embouchure de la rivière qui s’y déverse, une batture de sable ; c’est pourquoi l’on donne le nom de Kakibonka à ce lac et à la rivière qui l’alimente. Les eaux du lac Kakibonga sont retenues par un barrage appelé « Cabonga ». L’étendue du réservoir d’environ 100 milles carrés forme un bassin de drainage de 1050 milles carrés, ce qui le rend au moins une