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liste, Saint-Marc et Saint-Edmond ; la dernière ainsi nommée en l’honneur du P. Edmond Gendreau, O.M.I., qui y célébra sa première messe. Coaticook du diocèse de Sherbrooke, province de Québec, fut colonisé par les loyalistes en 1825 et 1850. La population, exclusivement anglaise en 1864, est aujourd’hui en majorité française.

D’après Along Quebec Highways, le mot coaticook serait abénaquis et signifierait « rivière des pins ». Dans le mot coaticook, il y a sûrement le mot bois, arbres : atk, atiwok au pluriel.

Les cascades de la rivière sont harnachées et actionnent plusieurs manufactures où l’on tissent les cotons et lainages.

Encyclopédie Grolier.

COCOTSHOU
Cocotshou pour kokotchiw (être fabuleux et méchant).

Les femmes de la Baie James et du haut Saint-Maurice calment leurs enfants en disant : « Le kokotchiw va venir ». Aussitôt l’enfant se blottit dans les bras de sa mère.

Cocotshou, nom géographique de la côte nord du Golfe St-Laurent.

COOCOOCACHE
Coocoocache pour kôkôkachi, (oiseau rapace) Tête de Boule.

C’est le nom d’une réserve indienne sur la rivière Saint-Maurice, presqu’entièrement inondée par le barrage du Rapide-Blanc.

C’est encore le nom d’un poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson, aujourd’hui abandonné. De ce poste dépendaient Weymontachique, Kikandatc et Manawan. Autrefois, quand on descendait en canot la rivière Saint-Maurice, c’est à Coocoocache qu’on quittait la rivière pour éviter les longs et dangereux rapides blancs. Un portage conduisait vers un ruisseau affluent de la rivière Vermillon, laquelle était descendue jusqu’à son embouchure, en amont de la Tuque.

Dans le portage de Coocoocache, un combat eut lieu entre Iroquois et Têtes de Boule. Ces derniers étant prévenus qu’une quarantaine de guerriers ennemis voulaient les surprendre, placèrent une sentinelle sur une haute montagne. Quand la sentinelle aperçut les canots iroquois, elle donna l’alarme en imitant le cri du kôkôkachi. Aussitôt les Indiens, qui s’étaient concertés, prennent position le

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