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années d’exil, une nouvelle réserve de son choix, des machines agricoles, du grain de semence, des chevaux, du bétail et des secours alimentaires.

Batoche, 27, 105, 301. Jules Chevalier, O.M.I.

BABICHE

Babiche, mot canadianisé. On désigne par ce mot une lanière de cuir ou de peau crue. Sans aucun doute ce vocable vient de assabab (fil), qui fait assababich au diminutif. En retranchant les deux premières syllabes on a le mot babiche. Assababich est un mot d’une langue de l’Ouest.

Sur la rivière du Lièvre, province de Québec, un lac et un portage sont appelés Babiche. Le vieil indien Antwan Jacot avait l’habitude d’expliquer ainsi l’origine de cette dénomination. « Il y a bien des années, des Algonquins furent tués ici par de féroces Iroquois qui leur faisaient la guerre sans raison. Pour les épeurer, nos ancêtres écorchèrent l’un de ces méchants et taillèrent sa peau en babiche puis ils étendirent cette babiche de peau humaine aux arbres qui longeaient le portage : ils taillèrent les bannières si étroites, qu’ils eurent assez de babiche pour clôturer tout un côté du chemin. »

P. Albert Lacombe, O.M.I., Dict. de la langue des Cris, p. 705

Baraba : Grammar of the Otcipowé language.

BASCATOSIN

Bascatosin pour Biskatachin « le petit lac plié ». tributaire du grand lac Baskaton.

BASHAW
Bashaw (concavé, cannelé, sillonné) Cris.

Bashaw, sur le chemin de fer du Canadien National, est le nom d’une paroisse de l’archidiocèse d’Edmonton en Alberta. Le terrain de cette localité est houleux. On y cultive le blé qui pousse en abondance. Le gros moulin à farine de l’endroit ne peut suffire à le moudre, tant les élévateurs sont remplis.

BASKATON
Baskaton pour piskita (plié, le lac plié) Algonquin.
Racines : pisk, plié. On dit, piskité, c’est plié par la chaleur.
Piska, c’est plié.
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