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leurs constantes migrations. Aucune de ces tribus n’était remarquable par la pureté de ses mœurs ou l’honorabilité de son code. On pratiquait la polygamie et l’échange temporaire des femmes, comme preuve d’amitié. La femme était une esclave. La jeune fille n’avait pratiquement rien à dire dans la question de son mariage. Ces indiens croyaient en Dieu et l’appelaient le Grand-Esprit (Kitchi Manito), alors qu’ils appelaient le diable Mauvais Esprit (Matchi Manito).

AG. Morice, o.m.i, Hist. de l’Église catholique dans l’ouest canadien, Vol. 1, p. 3.

ASSINICA
Assinica pour asinikaw (c’est pierreux, rocheux) Cris.
Racines : Asini : pierre ; kaw, suffixe verbal, être.

Assinica est le nom d’un lac de la rivière Breadback qui coule dans la Baie James, parallèlement à la rivière Rupert, province de Québec.

ATAWABISKAT
Atawabiskat pour atawabiskak (au fond rocheux) Cris.
Racines : Atam : au fond ; Abisk : pierre, roche, fer.

Atawabiskat est le nom d’un fleuve au lit pierreux, qui se déverse dans la baie James, versant ouest. À 50 milles de son embouchure il se divise et donne naissance à la rivière Néachi.

C’est aussi le nom d’une mission crise fondée en 1894. Un chrétien de l’endroit serait l’auteur d’une phrase célèbre passée en proverbe : « Lorsque je tends un piège, je tends ma main à Dieu. »

Sur les bords du fleuve Atawabiskat pousse un arbuste à grains de chapelet. Ces grains jaunes-bruns, ont une forme un peu allongée, une enveloppe très dure, une perforation à chaque bout, ce qui leur donne une ressemblance frappante avec ceux d’un chapelet.

ATHABASKA
Comme ARTHABASKA (voir ce mot).
Nom d’une rivière et d’un lac de l’Alberta.
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