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de 1820, il descendit jusqu’à la Baie d’Hudson, prenant possession du pays au nom de Jésus-Christ. Il écrivit à Mgr Plessis : « Les protestants d’ici sont entièrement contents de la mission catholique, particulièrement le colonel Dickson. Le jour de Noël, j’ai fait faire la première communion à sa fille et à Mlle Powell, née d’un père protestant ». Après deux années il avait déjà fait 313 baptêmes et béni 53 mariages, à la seule mission de Pembina. M. Dumoulin revint dans l’est après cinq ans de bons services.

Mais le missionnaire ne rapportait pas de très bons souvenirs des Indiens de la Rivière-Rouge. En 1820, l’un d’eux l’avait tiré pendant qu’il récitait son bréviaire le long de la rivière Pembina : la balle avait traversé son chapeau. Le même individu revint à la charge avec un résultat identique.

En 1837, obéissant à Mgr Signay, évêque de Québec, il remontait les courants dangereux du Saint-Maurice afin d’évangéliser les Têtes-de-boule à Wémontachik. (voir ce mot) Il les trouva si bien disposés qu’à la fin de sa seconde mission, il avait déjà baptisé plus de 60 adultes et faisait le catéchisme à 80 catéchumènes. Yamachiche est la paroisse qui vit naître Antoine Gérin-Lajoie, le poète Nérée Beauchemin et H. Pothier, ex-gouverneur du Rhode-Island, États-Unis. La compagnie Marconi y opère une station transatlantique.

A. G. MORICE, O.M.I., Histoire de l’Église catholique dans l’Ouest Canadien, V. 1, p. 136, 142, 188.
A. JOYAL, O.M.I., Excursion sacerdotale chez les Têtes-de-Boule, p. 8.
Along Quebec Highways, 1930.
YAMASKA
Yamaska pour iyamaskaw (il y a beaucoup de foin, de jonc) Cris.
Racines ; Iyamitaw : beaucoup : askaw : foin, jonc.

Yamaska est le nom d’une paroisse et d’une montagne dans la vallée du Richelieu, d’un comté et d’une rivière qui prend sa source au lac Brome et se jette dans le fleuve St-Laurent à la tête du lac Saint-Pierre.

À l’embouchure de la rivière Yamaska pousse un foin long de 7 à 8 pieds dont on se servait autrefois pour couvrir les étables et

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