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Un jour des Indiens protestants venus de Rupert House à Waswanipi où le cher Père prêchait une mission aux Cris, le ridiculisèrent grossièrement. Pour toute réponse il leur rappela la justice de Dieu. Peu de temps après, ces insulteurs partirent pour retourner à leur poste et tous moururent en chemin. On les trouva pourris. À l’entrée de leur tente était une chaudière dans laquelle une bête avait bouillie avec le thé. On a pensé que l’un d’eux alla de nuit puiser de l’eau où se trouvait cette bête vénéneuse qui empoisonna leur breuvage.

Le Père Guéguen possédait plusieurs langues indiennes. Il publia en tête-de-boule un catéchisme, des prières et des cantiques. Il mourut à Maniwaki en 1909. On fit son oraison funèbre en trois langues.

TAWANI
Tawani (il ouvre la bouche, il bâille) Otchipwé.

Nom d’une mission esquimaude sur la côte ouest de la Baie d’Hudson.

TAWATINAW
Tawatinaw (vallée, espace, entre deux montagnes ou Collines) Cris, tête-de-boule.
Racines : Tawaw : espace, terrain ; atinaw : montagne, colline.

Nom d’une paroisse du diocèse d’Edmonton, province d’Alberta.

TEKAKWITHA
Tékakwitha (celle qui avance en hésitant) Iroquois.

C’est le nom d’une jeune Iroquoise, remarquable par la sainteté de sa vie. Dès ses premiers ans, la petite vérole affecta sa vue ; ce qui lui valut sans doute le surnom de « marcheuse hésitante. »

Son père était Iroquois, sa mère algonquine, et ils venaient des environs des Trois-Rivières. Elle avait connu les « Robes Noires » avant d’être amenée captive sur les rives de la Mohawh.

Tékakwitha décida de demeurer vierge. Deux de ses tantes, dans leur intérêt, voulurent la marier par surprise. Découvrant le piège, elle sortit de la cabane avec précipitation, laissant stupéfaits tantes et prétendant. Cet affront attira sur elle persécutions et travail accablant.

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