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etc. pendant que le mari flânait dans le wigwam ou se promenait sans but, la hache à la ceinture et l’arc pendant à l’épaule.

On la considérait en outre comme un être inférieur et plus ou moins insensé. En cris les mots « femme et fou », se ressemblent de près.

Cependant, chez quelques peuplades, du moins chez les Têtes-de-Boule, la femme choisissait son mari. Le vieux Michel Kwetchich me racontait :

« Autrefois, avant qu’on nous prêchât la Prière, quand une fille voulait se marier, elle se faisait un wigwam qu’elle tapissait de branches de sapin. Au milieu, elle faisait un foyer, entouré de cailloux, elle roulait sa couverte, tressait ses cheveux avec des rubans en peau d’anguille, revêtait sa plus belle robe avec ses bracelets en coquillages et chaussait ses mocassins neufs ; puis, assise sur les talons, près de la porte, elle regardait par un trou les jeunes gens qui passaient devant elle en revue. Elle chassait rudement ceux qu’elle ne prisait pas. Mais elle ouvrait la porte à celui qu’elle désirait pour mari. C’est ainsi, concluait Michel, qu’anciennement on faisait chez nous les mariages ».

STIKINE
Stikine : corruption de sta-han-kane (grande rivière) Déné de la tribu thlikit

Rivière de la Colombie qui jette ses eaux dans l’océan Pacifique.

« Surveys and Mapping Branch » de Victoria, B.C.
SWASTIKA

De par son orthographe et sa prononciation, on croirait ce mot cris ou algonquin. Cependant il est de la langue sanscrite et signifie « Croix gammée ». Les branches de cette croix sont coudées en forme de gamma vers la droite.

Swasika, sur la voie ferrée Ontario Morthland, est un village et un centre minier du Témiscamingue. Autrefois ce village était peuplé d’Allemands.

TADOUSSAC
Tadoussac pour totochak (mamelles) Algonquin.

Tadoussac doit son nom aux montagnes qui l’environnent et dont les cimes au-dessus de la forêt ressemblent à des mamelles.

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