Page:Guinard - Les noms indiens de mon pays, 1960.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ques années, les bouleaux et les trembles prennent leur place, puis c’est le tour des conifères : sapins, épinettes, enfin poussent les bois durs : ormes, frênes, etc… La providence a déposé en tout lieu des semences cachées que les feux ne peuvent détruire : « Semences qui germez dans la terre, bénissez le Seigneur », s’écrie le Psalmiste.

SKWAMISH

Skwamish est le nom d’une tribu déné de la Colombie, d’une rivière et d’un village situé à son embouchure.

À l’automne de 1887, les archevêques de Montréal et de Saint-Boniface, accompagnés du vénérable Père Lacombe, étaient venus admirer sur place les fruits des sages industries et de la clairvoyance de Mgr Durieu. Les Indiens Skawamiches que ce prélat avait, à force de patience et de persévérance, réunis en ce qu’on pourrait appeler un village modèle, juste en face de la nouvelle ville de Vancouver, vinrent, fanfare en tête, recevoir à la gare leurs illustres visiteurs. Puis ce fut à la mission une série de fêtes qui émurent jusqu’aux larmes le vétéran des grandes plaines de l’Ouest. Le Père Lacombe pleurait de joie et de tristesse : de joie, en voyant les Indiens si bien formés et si solidement instruits, et de tristesse, lorsqu’il les comparaît par la pensée à leurs frères des Territoires du Nord-Ouest, pour lesquels lui et tant d’autres missionnaires bien méritants ne cessaient de se dévouer depuis longtemps avec des résultats si différents.

A. G. MORICE, Histoire de l’Église Catholique dans l’Ouest Canadien, V. 3, p. 339 citant une lettre du R.P. Lejacq, 6 nov. 1887.
SKWAW — SQUAW BROOK
Squaw Brook (le ruisseau de la Sauvagesse) Cris, tête-de-boule, anglais.
Racines : Du mot iskwew les Anglais ont fait squaw, sauvagesse, indienne ; brook : ruisseau.

Skwaw Brook, est le nom d’un ruisseau et d’une gare de chemin de fer du Pacifique Canadien entre Mooshead et Greenville.

Autrefois, la femme indienne avait la vie dure ; elle portait les fardeaux, charroyait l’eau et les quartiers des gros animaux abattus par son homme dans la forêt. Elle bûchait le bois, tannait les peaux,

— 165 —