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PIKAUBA
Pikauba pour pikobaw (menues broussailles) Cris, tête-de-boule, montagnais.
Racines : Pik : menu, fin ; kobaw : broussailles ; wabi : blanc.

(La carte du père Laure donne ouapikoupau : « broussailles blanches » ; abi : blanc ; kobaw : broussailles).

Pikauba est le nom d’une rivière qui se décharge dans le lac Kénogami, région du Saguenay.

PIKO RIVER
Piko River (rivière de la poudre) Cris.

C’est un cours d’eau dans les forêts du nord de la province de Québec.

J’ai souvent vu des Indiens, manquant d’allumettes, mettre une pincée de poudre dans une guenille sèche et la faire exploser, puis se hâter d’allumer leur pipe.

Au début de ma vie missionnaire, l’on voyait à chaque poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson, des petits hangars, éloignés de toute habitation, où l’on remisait les barils de poudre, car alors il n’y avait pas de cartouches. Chaque chasseur était muni d’une corne de poudre et d’une jolie trousse contenant ses plombs et ses balles. Tout cet attirail décorait sa personne car c’était supporté par deux bandes de couleur partant de ses épaules et se croisant sur la poitrine. Ainsi orné, et tenant un long fusil, le chasseur indien, aux yeux noirs et vifs, était beau à voir et semblait invincible.

PIKWAKONAGAK
Pikwakonagak (la butte, le mûlon de neige) Algonquin.
Racines : Pik, pikwak : gros en bosse, arrondi ; konaga : neige.

Pikwakonagak est l’ancien nom de la réserve indienne de Gordon Lake, et le nom d’un lac de la Gatineau supérieure, dans le Québec.

PIMITCHANGA
Pimitchanga (le côté sablonneux) Algonquin.
Racines : Pimitch, le côté, un côté, de travers ; anga : sable.

Pimitchanga est le nom d’un lac du Québec, dans le comté Gatineau, lequel a bel et bien une rive sablonneuse et des bancs de sable d’un seul côté.

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