nombreuses rivières qui l’alimentent, ont rempli le lac à nouveau et il ne contient pas plus d’eau qu’autrefois. À ce point qu’on a dû récemment créer des réservoirs d’eau beaucoup plus loin : aux Passes dangereuses et sur la rivière Péribonca, et construire à ces endroits de nouveaux barrages aussi coûteux que le premier.
Bref, au lieu de relever les eaux du Lac St-Jean — ce qui a occasionné le sacrifice inutile de 14, 000 âcres de terre en culture et la ruine de beaucoup d’agriculteurs — il eut mieux valu construire tout de suite ces barrages au bon endroit.
Le P. Jean de Quen, s.j., fut le premier blanc à contempler cette nappe d’eau (le 16 juillet 1647) ; jusqu’à ce temps les Indiens avaient empêché les blancs d’y pénétrer en exagérant, à dessein, les dangers de la navigation sur la rivière, à cause de ses chutes, de ses précipices, etc. Ce qui décida les montagnais à conduire le P. De Quen à ce grand lac, c’est qu’il y avait plusieurs malades qui demandaient le secours du saint ministère.
Le P. Albanel signale que les Montagnais défendaient jalousement leurs rivières, parce que pour eux « les rivières sont ce que sont pour les Français les champs, dont ils tirent leur subsistance, par la pêche, la chasse, le trafic ». Il existe dans le lac Saint-Jean un poisson dont la réputation locale est grande, la ouananiche, qui n’est qu’un saumon adapté à la vie en eau douce. Le Frère Marie-Victorin au cours d’études botaniques effectuées sur les rives de ce lac, a découvert toute une florule de plantes maritimes prouvant qu’une mer a hanté jadis ces rivages.
Nom d’un affluent de la rivière Gatineau, province de Québec. Les Indiens avaient l’habitude de faire leurs arcs avec le noyer dur, qu’ils appelaient mitikwabak, bois à arc, ce bois est susceptible d’un beau poli.
Les noyers sont de grands arbres produisant des noix grosses comme des œufs de poule ; pékan : noix.