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PEMISCA
Pemisca pour pimiska (rame, pagaie) Cris.

Pemisca est un affluent du fleuve Eastmain, lequel verse ses eaux dans la Baie James, province de Québec.

PENEQUANI
Penequani pour Pinekwani (il perd ses plumes) Algonquin.
Racines : pin : perdre, tomber ; kwan : plume.

C’est le nom d’une localité de la province d’Ontario. On dit : pinawe : muer ; pinakwi : les feuilles tombent ; piniwine : perdre son bois, ses cornes (le chevreuil, l’orignal).

Quand les oiseaux perdent leurs plumes, leur beauté s’amoindrit ; ils deviennent caduques et oisifs ; le serin ne chante plus, la poule cesse de pondre ses œufs. Il y a en eux un malaise, une fièvre. Les Cris ont appelé le mois de juillet opaskowipisim : la lune où les oiseaux perdent leurs plumes. Sur leur calendrier ce mois est représenté par un oiseau au cou amaigri, au corps décharné et frileux. L’oiseau vole en semant des plumes.

PÉNÉTAGUISHENE
Pénétaguishene pour pinetakochin (il arrive propre) Algonquin.
Racines : Pin : propre ; takochin : il arrive.

Quand je demandai à une indienne la signification de ce mot, elle répondit : « Nous l’avons dit hier, quand Pian arriva de la chasse. Ki pinetakochin : il en est arrivé propre, sans poux, net. »

C’est le nom d’une paroisse de l’archidiocèse de Toronto, et le nom d’une ville du comté de Simcoe sur la Baie Georgienne. Son port la relie à plusieurs villes des grands lacs. « Penetaguishené » est reconnu comme l’un des plus anciens sites historiques du Canada. Champlain et le P. le Caron y séjournèrent en 1615, de même que les pères Brébeuf et Lallemant, S.J., quelques années plus tard.

Encyclopédie Grolier.

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