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OUAOUARON
Ouaouaron pour wawaron (grenouille verte) Iroquois. Mot canadianisé.

Les Anglais l’appellent bull-frog ; les Algonquins omamano. D’où l’on voit que tous ces noms sont des onomatopées, cherchant à imiter le cri de cette bête.

OUAPITAGONE

Ouapitagone est le nom de quelques petites îles à l’entrée nord-est du golfe St-Laurent, où l’on trouve une sorte de canard d’espèce très rare, qui porte le même nom.

OUIATCHOUAN
Ouiatchouan pour wiiadjiwan (remous, courant tournant) Montagnais, cris.
Racines : wiia : rond, circulaire ; tchiwan : courant.

Nom d’une rivière et d’un canton au Lac Saint-Jean.

OUIATCHOUANISHE
Ouiatchouanishe pour wiiatchiwanich (la petite ouiatchouan) diminutif du précédent.

Cette rivière se décharge dans le lac Saint-Jean près de Roberval.

PABOS
Pabos pour paboch (tout ce qui se mange avec la cuiller) Algonquin, tête-de-boule.

Paboch s’emploie dans le langage enfant rappelant les bébés qui jouent sans raison avec la cuiller et qui répandent leur nourriture hors de l’assiette.

Le Père Pacifique, cap., dans ses « Études historiques et géographiques », p. 178, dit que Pabos vient de pagôg « eaux tranquilles », mais aussitôt, comme n’étant pas sûr, il ajoute : « On l’écrit Paboc dans un rapport du 21 août 1783 » (arch. can. 1891, 22). Or c’est de cette façon que les Algonquins et les Têtes-de-boule l’écrivent.

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