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OMENICA
Omenica pour moenekhak (rivière paresseuse, qui a peu de courant) Déné.
Racines : Omoen : paresseux ; khah : rivière.

Omenica nom d’un fort de traite, construit en 1806 par la Compagnie du Nord-Ouest, qui s’appelait autrefois Fort St-James.

C’est également le nom d’une rivière typiquement paresseuse du bassin du Makenzie, en Colombie. Quand les Indiens s’engagent sur ses eaux, ils disent, en remettant dans le canot les perches utilisées dans les rapides : Omoene khah : « il n’y a plus de courant ».

MORICE, O.M.I., History of the Northern Interior of British Columbia pp. 55 et 315.
ONAKAWANA
Onakawana pour onakawanan (il l’empêche, il le détourne, il l’entraîne) Algonquin.
Racines : Naka : opposition, retardement ; o : il, pronom personnel.

Nom géographique dans l’Ontario nord.

ONAMAN
Onaman (vermillon) Cris, algonquin.
Racines : Naka : opposition, retardement ; o : il, pronom personnel.

Nom d’un lac situé à 25 milles à l’est du Lac Nipigon dans le district de Thunder Bay, Ontario. Les Montagnais appellent Onaman la rivière Romaine, qui se jette dans le golfe St-Laurent près des îles de Mingan en Québec. Les blancs ont francisé ce mot et en ont fait « Romaine ».

ONISTAGAN
Onistagan pour ka anistagants (ce qui est en désordre) Montagnais.

Onistagan est le nom d’un lac de la rivière Péribonca, comté de Roberval, province de Québec : lac en forme de betterave, très poissonneux, très profond, avec des eaux très claires.

Onistagan est le nom d’un portage plutôt marécageux. D’après la légende, une famille indienne y aurait trouvé la mort. Ces pau-

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