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situées au nord-est de l’État de New-York. C’est encore le nom d’un parc de 4,000 milles carrés, mis en réserve par l’État.[1]

AGONIK

Agonik-akonik (serrez-vous, pressez-vous). C’est l’impératif du verbe cris akonew. J’ai lu ce mot dans un wagon-restaurant où sont installés comptoirs, chaises et cuisinier à haut bonnet blanc, qui nous demande un « tip » en présentant une assiette argentée.

AGUANUS
Aguanus pour akwanich (petit abri) Montagnais, Cris.
Racines : Akwan, abri ; ich, est un diminutif.

Nom d’une mission (St-Félix) sur la côte nord du golfe Saint-Laurent et d’une rivière dangereuse ainsi que poissonneuse, longue de 140 milles. À l’embouchure de cette rivière, s’élève un entrepôt frigorifique pour le saumon. La Compagnie de Téléphone du Bas Saint-Laurent y tient une station télégraphique.

L’encyclopédie Grolier se trompe, selon moi, en traduisant Aguanus par « endroit de déchargement ».

AKAKWIDJIC SIPI
Akakwidjic sipi (la rivière des marmottes). Algonquin. (en otchipwé, pécan)
Racines : Akakwidjic, marmotte, siffleux ; sipi, rivière.

La rivière Marmotte ou Groundhog river, comme l’apellent les Anglais, est un affluent de la Mattagami, en Ontario nord.

Les marmottes sont des animaux lourds, à tête aplatie et aux oreilles courtes, pourvus d’une queue touffue : leur chair est assez bonne à manger. Cet animal s’apprivoise facilement, il dort au moins quatre mois. Les Algonquins et les Têtes de Boule appellent le mois de février « Akakwidjic kisis » (la lune des siffleux), époque où la marmotte sort de sa léthargie.

  1. Le R. P. Michael Jacobs, s. j. est iroquois.
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