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NISKU
Nisku pour niska (outarde, oie) Cris.

Nisku est une gare du Pacifique Canadien à 12 milles d’Edmonton. C’est aussi un petit hameau de quelque vingt personnes. Si jadis l’outarde ou l’oie blanche enrichissait ce lieu, aujourd’hui la richesse provient d’un bec d’oléoduc, qui dégorge sans se lasser et dans trois réservoirs, l’huile brute des champs pétrolifères de Leduc, Alberta. Trente wagons-citernes fournissent à peine à transporter cette huile aux raffineries de Calgary, Régina et Brandon.

NITCHIKUN
Nitchikun (il y a des loutres) Montagnais.

Plus d’un lac portent ce joli nom. Mentionnons celui qui alimente la rivière de Fort-Georges, à cause de son poste de traite si éloigné du reste du monde.

La loutre, un quadrupède qui atteint trois pieds de longueur, vit dans des terriers au bord de l’eau, et se nourrit de poissons. Sa peau est l’une des meilleures fourrures du Canada.

NOKOMIS
Nokomis (ma grand’mère, ma grand-maman) Cris.

(En Cris de l’Ouest nokom signifie ma grand’mère, mais nokomis veut dire mon oncle).

Nom d’une gare du Canadien National, et d’un village de la Saskatchewan-centrale, au pays du blé.

NOMININGUE
Nominingue pour nominintc (celui qui est oint, graissé) Algonquin, cris.

Nominingue est le nom pittoresque d’un beau lac des Laurentides et d’une petite ville sise sur ses bords. Le lac Nominingue attire de nombreux touristes. La ville possédait autrefois son collège classique dirigé par les Chanoines Réguliers de St-Benoit.

Les Algonquins donnent au lac Nominingue un autre nom, et l’appellent onamani sakaigan « le lac vermillon ». (Onaman : vermillon ; sakaigan : lac).

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